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...La voix grave, pesée, se fit entendre, solennelle. « Ici Imre Nagy, premier ministre. Ce matin à l'aube, l'armée soviétique vient de lancer une offensive contre notre capitale pour renverser le gouvernement démocratique hongrois.
Nos troupes font actuellement face à l'envahisseur. Le gouvernement tient bon. Je veux en faire part au peuple, ainsi qu'à l'opinion internationale. » (...)
La révolution de 1956
7 heures 14. L’appel qui sortit de la radio sonna le glas.  « Attention ! Attention ! Attention !...
Le gouvernement hongrois demande aux officiers et aux soldats de l'Armée soviétique de ne pas tirer. Evitons l'effusion de sang ! Le peuple russe est notre ami et le reste. »
L’appel se répéta finalement en langue russe, s’achevant sur l'Ave Maria de Schubert (...) Les tirs d'obus de plus en plus assourdissants précédaient l’arrivée des tanks soviétiques qui gagnaient du terrain... Une tante courant devant la fenêtre revint sur ses pas, s’étonnant que nous ne soyions pas encore descendues.  J’avais de l’angoisse au ventre, car j’avais toujours peur qu’un jour il ne faille retourner dans le noir, le vide…
Tout le monde se précipitait, dévalant les trois étages pour s'engouffrer dans le sous-sol où chaque famille disposait d’un espace pour le bois et le charbon. La ville à nouveau s’enfonçait dans les affres des temps de guerre.
Peu de temps après, une déflagration secoua l'immeuble. Des obus s’abattaient, l’un d’eux atterrit dans la maison contiguë creusant un vaste trou, évitant de justesse la chambre à coucher de mes grands parents. A quelques pas de là, deux camarades d’école venaient d’y laisser leur vie.
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